mardi 29 avril 2014

Au-delà d'une muse


fermé un œil, ouvert un cœur. une image en moins, un sens en plus. nous revoilà provisoires, nous revoilà entrelacés. pousse toi un peu tu me caches l’écran. bien sûr aimer. évidemment. évidement. je t’aime bien sûr. mon image dans ton image dans mon image. je t’aime bien sûr. un vieux cartoon.
je tombe à travers ta peau. tu me vois. tu ris. tu me prêtes des ailes. tes profondeurs. tes abîmes. je vole. tu ris. ta joie est ma joie. ma joie est ta joie. tu ris. je vole.
démasqué, je me cache dans les vastes plis de mon errance. perds-moi ! je ne veux pas te trouver. perds-moi ! comme tu perds tes boucles d’oreilles. comme souvent tu perds tes clés. je ne veux rien trouver. démasqué, j’erre nu dans des regards qui ne me voient pas. je t’en prie ! ne me trouve pas.

ton corps nu entre moi et les promesses de la nuit. ton corps nu contre mon espoir pour le malheur. ton corps nu rempart entre ma chute et l’abîme. ton corps nu joie présente face à l’absence du bonheur. ton corps nu éclair aveuglant dans la vision obscure. ton corps nu négation sans faille de la mort vengeresse.

fatalement. une femme. le désir d’être dieu ou l’absence. tu le sais. je t’aime. mais je m’aime un peu plus. et je me connais encore trop. fatalement. une femme.

un raccourci entre deux points. la ligne folle. pour casser les machines froides. les machines molles. un raccourci entre le coin le plus obscur de mon antre et cette étoile qui brille et se voile. la ligne dure. de mes actes sans pitié. ma relative lucidité. un raccourci entre ici et ici. entre l’espace et l’endroit où je suis. je fuis. je suis. la ligne floue. celle que je dessine chaque matin. et efface au crépuscule. la nuit n’a que faire de la géométrie.

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