samedi 20 juillet 2013

Bon! En attendant... (Paroles, semées, dispersées, perdues puis rassemblées.)



1

Le nom à venir.
La vie à inventer.
Le rêve à frôler.
L'amour qui reste à partager!
Le rôle qu'il faudra jouer.
L'espace qui reste à conquérir.
Le présent que nous devons chérir!
Le destin que nous rêvons de briser.
La pensée qu'on est condamné à formuler.
Les chaînes dont il faut se défaire.
Le rire qui est amené à éclater.
La joie qui viendra nous prendre.

2

J'ai bu un café avec un paléontologiste reconverti à la voyance qui m'a rassuré sur mon avenir mais pas sur celui de l'espèce humaine. Quel est ton but dans la vie ? M'a-t-il demandé. Et la réponse m'est venue si naturellement. M'endormir toutes les nuits dans l'amour et me réveiller tous les matins dans la joie.

3

J'irai de ce pas nouveau que la vie m'a offert fouler ces terres nouvelles qu'elle m'a raconté. J'irai de ce pas réinventé arpenter mes vérités. J'irai de ce pas sûr la chercher, dans mon esprit sa présence, dans mon corps ses tremblements et dans mes rêves l'espoir doux et implacable de la retrouver.
Il pleut. Et je contemple les nuages chargés et indéchiffrables.

4

Au-delà de toute fatigue
essayant d'arracher une parole viscérale
à la tyrannie de la nuit
et je pense à toi qui secoue ton joug
cherchant violemment un envol
je pense à toi qui sous le carcan peine
je pense à toi dévoré par la haine
C'est toujours dans la chute
qu'on découvre
la vérité des ailes
C'est toujours en tombant
qu'on comprend
la nécessité du ciel.

5

Comme une vibration discrète et solide. Comme un sentiment qui soutient et maintient. Comme des ailes qui poussent sans douleur. Comme un rêve qui se concrétise sans heurts. Comme une pensée qui avance dans un paysage apaisé. Comme un ciel qui enveloppe et invite à l'envol. Comme une terre stable et bienveillante qui offre tout ce qu'elle possède. Comme une lumière qui éclaire doucement sans jamais aveugler.

6

entre silence et fureur
sans indifférence
j'erre avec des pensées
pour toi
la ville appelle
ma joie et son contraire
alors je me retiens
je me retiens
espérant pouvoir me soustraire
à cette mélancolie
trop douce trop profonde
qui m'exile et me tiraille
alors la fête
où ça la fête...

7

Je te vois.
Telle que...
l'étendard l'étendue l'espace que...
se déploie enveloppe des vagues
amoureusement saisi destiné..
e...assurément entre la..
c...
le silence qui dort lové
dans le giron de la prophétie
contre le corps assoiffé de la
prêtresse.

8

Le temps n'est rien d'autre que cet espace que l'espace ne peut pas occuper éternellement.

9

Respirer. Respirer. Voir.
Lire
Pynchon face à la montagne.
Reflets du ciel dans le lac d'Ichkeul
En compagnie des étoiles filantes
et des amitiés éternelles.
Un ailleurs
Intact
La plage qui s'étend sur la peau
Les vagues langues douces
dans l'attente d'un corps.
Vous ? Ici ?
comme l'évidence du hasard.
L'inébranlable lyrisme du Sud.
Par inadvertance
le rire humide de la bête!

"Ti barra ! Ti barra !"

10

Dans la nuit, les flammes ont hurlé mon nom et leurs voix caverneuses m'ont enlevé mon permis de rêver. La bataille a été courte mais je n'ai rien pu sauver de nécessaire. Je me suis rendormi sur un nuage de fumée. Quand les pompiers ont forcé ma porte à 6H du matin, je fumais une ultime cigarette au milieu de l'Armageddon. Nu, un peu abimé, des glaçons sur la tête, je regardais mon dessin animé du matin.

11

...et parfois
l'étrangeté du monde, l'ailleurs immédiat
un temps pour l'absence, pour le soi décalé
...et parfois l'étrange personnifié, le fou, l'étranger..
mais parfois l'incident, le geste inversé
Rêver d'un rêve. Aimer aimer.
Nager dans les airs. S'envoler dans l'eau. Se noyer dans la rosée.
Voir naître l'anomalie. Sauvage incalculable distorsion. L'éclosion.

12

Achète des ailes d'occasion en état de marche pour pouvoir survoler sa carcasse pendant les grands moments de stupidité !

13

Les temps sont durs, mais les espaces sont mous !

14

Est-ce le ciel que je vois, ou un nuage au dessus des nuages ? J'ai voulu effacer le trouble de cette nuit où mon regard était évidemment faussé mais j'ai manqué de souffle, et le brouillard aveugle a persisté. J'ai décidé alors d'arrêter de fumer. L'extrême prudence exige qu'on se comporte en insensé.

15

Lapin 404 en cellule de dégrisement ! Les mains sur le zinc, j'ai dit. Et vole, vas-y vole, je te regarde ! Je t’avais déjà dit : ma tête pense un dimanche quand mes pieds marchent un lundi. Et je ne lâche pas ton étoile des yeux. Je n'ai rien promis. Mais j’ai tout avoué. Du moins tout ce dont je me souvenais. Lapin 405 en cavale, comme d’habitude, mais lui aussi, je le trouverai !

16

Arrivé rue Tic-tac-Boom avec les deux dernières survivantes d'une tribu de souris décimée par l'usage intempestif d'une variété de thé vert en provenance de Shanghai, je ne suis pas très à l'aise avec mes lunettes de soleil rouges en forme de cœur vu que le baromètre de l'animosité annonce un cyclone. Dansé 12 minutes sur une musique sans intérêt. Croyant voir briller des stylos, je sonne la retraite. Repli prometteur sur l'ix-ix-vé-pé. Mais un rat dépenaillé finit par mettre sa gueule sur mon poing. La rue St Sauvage se remplit alors de corbeaux fluorescents et d'exterminateurs pygmées. Je me souviens juste d'avoir tenu les deux souris contre moi, calculé les trajectoires, puis plus rien. Mais à en juger par toutes ces choses indéfinissables coincées entre mes dents, j'ai du nous frayer une route à coup de mâchoires. Promis! Demain j'arrête le liquide vaisselle!

17

Chien mouillé sous la pluie, je suis tombé sur un os au beau milieu de la nuit ! Rue V. du T. un dinosaure, heureusement herbivore, me conseille un restaurant, mais qui se révèle - j'aurais dû le deviner - un repaire de végétariens. Avec mon os dans la gueule, c'est mal passé. Poursuivi par la horde, j'ai couru me réfugier dans l'arrière salle du Belair. J'espère que bientôt on va inventer le whisky en poudre.

18

Je me suis réveillé, ce midi, pour constater avec beaucoup d'amusement, que le monde a complètement disparu. J'ai imaginé alors un café et des cigarettes, juste pour pouvoir démarrer normalement la journée. Une douche, un nouveau visage dans le miroir. Et une porte pour aller chercher un dehors.

19

un raccourci entre deux points. la ligne folle. pour casser les machines froides. les machines molles. un raccourci entre le coin le plus obscur de mon antre et cette étoile qui brille et se voile. la ligne dure. un raccourci entre ici et ici. entre l'espace et l'endroit où je suis. je fuis. la ligne floue. celle que je dessine chaque matin. et efface au crépuscule. la nuit n'a que faire de la géométrie.

20

Noir café l'œil dans la ruelle. Bleu électrique le ciel qui surplombe ton mystère. Vert apaisé le paysage clôturé qui s'étend contre ma violence. Rouge flamme tes lèvres qui tremblent et prononcent un nom auquel je ne peux répondre. Blanc silence le geste de ta main diaphane qui caresse mon visage de marbre.

21

Rech. Urgent. Prophète motivé. Débutant accepté. Bac+3 Philo ou Tech de Co. Imperativ. expérience avec la drogue, CC de préférence. Passé flou souhaité. Poste à pourvoir immédiatement. CDI. Perspectives d'ascension dans l'entreprise. Dom. et Voit. de fonction. Miracles fournis. Nietzschéens et héroïnomanes s'abstenir. Envoyer Phot et CV à dieu-et-héritiers@préparer-la-fin.com

22

Hold your position ! Hold your f**in' position ! Passe et repasse ! Maintenant je te vois ! Je crois que maintenant je te vois ! 4heures assise à la frontière d'un chien, te prépare un charognard pour dîner mais pas assez d'huile d'o. pour retrouver le goût d'antan. Suis-moi ! Je t'emmène pour un pique-nique-avant-demain-première-after-open-bar-orgie sur les rives du Léthé ! I swear, this time I'll set you free !